Doit il procéder à un sacrifice ou en donner le prix à son proche malade pour qu’il se fasse soigner

Question En lieu et place de faire un sacrifice, peut on donner la somme correspondante à l’un de ses proches malade pour qu’il l’utilise dans le but de se faire soigner? Le frère est pauvre. Je lui ai donné une partie des fonds relevant de la zakat pour qu’il se fasse soigner mais l’argent n’est…

Question

En lieu et place de faire un sacrifice, peut on donner la somme correspondante à l’un de ses proches malade pour qu’il l’utilise dans le but de se faire soigner? Le frère est pauvre. Je lui ai donné une partie des fonds relevant de la zakat pour qu’il se fasse soigner mais l’argent n’est pas suffisant..Qu’en pensez vous?

Louange à Allah.

En principe, il est
préférable de faire le sacrifice au lieu d’en donner le prix en aumône car le
sacrifice comporte des aspects tels le rapprochement à Allah Très haut à
travers l’égorgement (d’une bête) et l’aumône qu’il implique et la
manifestation de l’observance du rite devant sa famille, notamment ses enfants,
et la revivification decette sunna qui
constitue une des pratiques rituelles de l’Islam.

Ibn al-Quayyim
dit dans Touhfat al-mawdoud,
p.65 dit: « Egorger unebête à sacrifier
au moment opportun est préférable au fait d’en donner le prix en aumône, quel
qu’en soit le montant. Ceci s’applique aux bêtes à sacrifier en général et à
celui à tuer le jour du Sacrifice. Car le seul fait de verser du sang est un
objectif parce considéré comme un acte cultuel lié à la prière. A cet effet, le
Très haut dit : Prie pour ton Maître et égorge. (Coran,108:
2). Le Très haut dit encore: « Dis : «»En vérité, ma Salat, mes
actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Dieu, Seigneur de
l’Univers.» (Coran,6:162).

Toute religion possède des
prières et un rituel qu’on ne peut pas remplacer. C’est pourquoi si , à la place des sacrifice prévus dans le cadre des
formes de pèlerinage ditesquirane et tamatou’,
on donnait en aumône une somme plusieurs fois plus importantes que le prix des
sacrifices, cela ne saurait s’y substituer. Ceci s’applique particulièrement au
grand sacrifice.»

Les ulémas de la Commission
Permanente pour la Consultance ont dit: La bête à tuer le jour du sacrifice
l’est au nom du musulman auteur du sacrifice et au nom de sa famille. C’est une
sunna fortement recommandée à celui qui en a les moyens. Egorger une bête est
préférable au fait de donner son prix en aumône. Extrait des fatwa de la Commission Permanente,11/419.

Si le proche en question
est malade et éprouve un besoin pressant de se faire soigner et d’acheter des
médicaments, l’aider à y parvenir devient préférable à l’acquisition d’une
bêteà sacrifier. Ceci est surtout le
cas s’il s’agit d’une maladie grave et si l’intéressé est le seul à pouvoir
l’aider en raison de l’absence d’autres parents pouvant l’assister.

Abdourrazzaq a rapporté dans al-Moussannaf
(8156) d’après Thawri d’après Imran
ibn Mouslim que Souwayd ibn
Ghaflah a dit : « J’ai entendu Bilal
dire: donner le prix de la bête à sacrifier à un orphelin ou un pauvre m’est
préférable au sacrifice. Imran ajoute: : je ne sais pas sices propos viennent de Souwayd ou de Bilal.

Cheikh al-Islam
Ibn Taymiya (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde)
dit: Le pèlerinage, entendez, surérogatoire accompli en bonne et due forme,
est préférable à l’aumône non obligatoire. Cependant, si on a des parents dans
le besoin, il est préférable de leur donner des aumônes (au lieu de faire le
pèlerinage en question). Il en est de même s’il ya
des gensqui ne peuvent pas se passer de
la prise en charge du fidèle (qui envisage de faire le pèlerinage). Si les deux
actes (pèlerinage et aumône) sont facultatifs, le pèlerinage reste prioritaire
car il constitue une pratique cultuelle engagent le corps et les biens. De même
le sacrifice et la bête tuée au cours d’un baptême sont préférable au fait de
donner l’équivalent de leur prix en aumône. Extrait des fatwa al-koubra,5/382.

Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: Quand
il s’agit de choisir entre un sacrifice et le règlement d’une dette à la place
d’un pauvre, ce dernier devient prioritaire, notamment quand le débiteur est un
proche parent. Extrait de madjmou’ fatawa wa rassail
Ibn Outhaymine,13/1496.

Allah le sait mieux.

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