Il meurt alors qu’il devait effectuer un acte expiatoire consécutif à un rapport sexuel en pleine journée du Ramadan. Que devrait faire ses enfants?
Question Mon père est mort (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde).Il a laissé des biens que ses héritiers se sont partagé. Après son décès , ma mère m’a informé qu’il avait couché avec elle en pleine journée du Ramadan, il y a 25 ou 30 ans. Cela s’était passé sans l’accord de ma mère car…
Question
Louange à Allah.
Premièrement, si la mère a été contrainte par son mari à
subir le rapport sexuel en pleine journée du Ramadan, elle n’a aucune expiation
à faire, compte tenu de la portée générale de la parole du Prophète
(Bénédiction et salut soient sur lui): Certes, Allah a pardonné aux membres de
ma communauté leurs erreurs, oublis et actes accomplis sous contrainte.
(Rapporté par Ibn Madja (2043) et jugé authentique
par al-Albani dans Sahih
Ibn Madja. Si, en revanche, elle était consentante,
elle doit rattraper le jeûne et procéder à une expiation. Les ulémas de la
Commission Permanente pour la Consultance ont dit à propos de celui qui a un
rapport sexuel en pleine journée du Ramadan:Il doit affranchir un esclave.
S’il ne le peut pas, qu’il jeûne deux mois successifs. S’il ne le peut pas,
qu’il nourrisse soixante pauvres, à raison de 543 grammes de blé pour chaque
pauvre. En plus, il doit jeûner un jour en remplacement de la journée (ratée). Si
sa partenaire a été consentante, elle partage le même statut que l’homme. Dans
le cas contraire, elle n’est pas tenue de rattraper le jeûne. Fatawa de la Commission Permanente (10/302).
Si elle était tenue de procéder à un acte expiatoire et
se trouvait dans l’impossibilité de jeûner comme vous l’avez mentionné, il lui
suffirait alors de nourrir soixante pauvres. Voir a réponse donnée à la question n°
1672 pour savoir comment se fait
l’expiation du rapport sexuel accompli en pleine journée du Ramadan.
Deuxièmement, concernantvotre père , il devait jeûner deux mois
successifs et rattraper la journée pendant laquelle il a accomplit l’acte
sexuel. Etant mort sans procéder de la sorte, ou bien quelqu’un se porte
volontaire pour jeûner deux mois successifs à sa place en application de la
parle du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui): Si quelqu’un meurt
avant d’accomplir un jeûne obligatoire, que son parent le plus proche le fasse
à sa place. (Rapporté par Mouslim,1147)
– on ne répartit pas le jeûne entre plusieurs personnes car une seule personne
doit s’en charger- ou bien encore on nourrit des pauvres à s place. À ce
propos, cheikh Ibn Outahaymine (Puisse Allah lui
accorder Sa miséricorde) dit: Si quelqu’un meurt alors qu’il doit jeûner deux
mois successifs, ou bien l’un de ses héritiers le fait volontairement à sa
place, ou bien ils nourrissent chaque jour un pauvre. Ach-charh
al-moumti’ (6/453). Il dit encore: Il a été
rapporté du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) que quand quelqu’un
meurt alors qu’il a à effectuer un jeûne obligatoire ou à titre expiatoire ou
pour exaucer un vœu, l’un de ses proches parents peut le faire , s’il le veut.
Fatawa nouroun ala adh-dharb (199/20)
Cheikh as-Saadi (Puisse Allah
lui accorder Sa miséricorde) a dit : Chaque fois que quelqu’un meurt alors
qu’il doit rattraper un jeûne du Ramadan que son état de santé lui permettait
de faire, on doit nourrir à sa place un pauvre pour chaque journée, quel que
soit le nombre de jours à rattraper. Pour Cheikh Taqiyyouddine
Ibn Taymiyya, si on jeûne à sa pace
, cela suffit. L’opinion est très défendable. Irshad
ouli al-Bassa’ir wa al-albaab, p.79. La
nourriture à offrir aux pauvres est à prélever de l’héritage. Si quelqu’un veut
l’acquitter de ses propres biens, il n’a ya aucun
inconvénient à le faire.
Allah le sait mieux.