Il n’ y a aucun inconvénient à faire une invocation collective à la suite d’une conférence

Question Est il permis de procéder à une invocation collective dirigée par un imam à la suite d’une conférence, par exemple? Louange à Allah. L’invocation fait partie des meilleurs actes cultuels à travers lesquels le Musulman adore son Maître. A ce propos le Très haut dit: Et votre Seigneur dit: “Appelez-Moi, Je vous répondrai. Ceux…

Question

Est il permis de procéder à une invocation collective dirigée par un imam à la suite d’une conférence, par exemple?

Louange à Allah.

L’invocation fait partie
des meilleurs actes cultuels à travers lesquels le Musulman adore son Maître. A
ce propos le Très haut dit: Et votre Seigneur dit: “Appelez-Moi,
Je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil, se refusent à M’adorer entreront
bientôt dans l’Enfer, humiliés. (Coran,40: 60).
D’après Nou’man ibn Bachir
le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: « L’invocation c’est
l’adoration Et votre Seigneur dit: “Appelez-Moi,
Je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil, se refusent à M’adorer entreront
bientôt dans l’Enfer, humiliés. (Coran,40:60)
(Rapporté par at-Tirmidhi, 2969) et déclaré
authentique par lui et rapporté par Abou Dawoud
(1479) et par Ibn Madjah (3828) et jugé authentique
par al-Albani dans Sahihi
Abi Dawoud.

Nous attirons l’attention
(des lecteurs) ici sur une affaire importante qui crée la confusion auprès de
bon nombre de gens. Il s’agit de la distinction entre le dhikr
collectif et l’invocation collective. Le premier n’a aucune existence
légalecar il n’a pas été rapporté que
le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a mentionné son Maître en
chœur avec ses compagnons ni qu’il a mentionné son Maître et que ses compagnons
(P.A.a)en
faisaient de même à sa suite. Quant à l’invocation collective, elle a un
fondement dans la loi religieuse et revêt de multiples formes. Dans les
invocations prononcées pour une cause exceptionnelle et dans l’ultime
invocation de clôture de la prière, le Prophète (Bénédiction et salut soient
sur lui) invoquait et ses compagnons placés derrière lui disaient amen . La majorité des ulémas approuvent que les
fidèles prieurs en fassent de même lorsque l’imam fait sa
prêche du vendredi. Il en est de même lors de la prière de demande de pluie et
dans d’autres nombreuses occasions.

Quant à l’invocation
innovée, elle revêt des formes comme celles-ci:

1. Un musulman réunit un
groupe de gens dans le seul but de faire une invocation. D’après Abou Outhmane, un agent d’Omar ibn al-Khattab
lui écrivit ceci: Des gens se réunissent afin de prier pour les musulman et
pour l’émir. Omar lui répondit: Viens (me voir) avec eux. Il s’exécuta. Omar
dit à son portier: Prépare moi une cravache. Quant ils entrèrent chez Omar, il
se mit à frapper leur émir avec sa cravache. (Rapporté par Ibn Abi Chaybah dans son Moussannaf (13/360). Sa chaîne de transmission est
bonne.

2. Il en est le fait que
les gens se réunissent pour invoquer à haute voix. Cheikh Baker Aou Zayd (Puisse Allah lui
accorder Sa miséricorde) a dit: «La pratique du dhikr
en chœur à voix basse ou à haute voix avec emploi d’une formule déterminée
reçue des anciens ou pas, que cela se fasse par les membres de l’assistance
ensemble ou dirigé par l’un d’entre eux, qu’ils lèvent leurs mains ou pas, tout
cela doit reposer sur un fondement religieux étayé par le livre et la Sunna car
il s’agit d’une pratique cultuelle. Or les pratiques cultuelles doivent être
reçues telles quelles. Il s’agit en la matière de suivre (le Prophète) non
d’innover ni d’inventer.

Voilà ce qui nous a
amené à examiner les arguments tirés du livre et de la Sunna. Nous n’y avons
trouvé un seul qui soutient cette manière de faire superflue. Il s’est avérée qu’elle n’a aucun fondement dans la loi purifiée. Or
toute pratique religieusesans fondement
dans loi constitue une innovation. Par conséquent, le dhikr
comme l’invocation collectifs sont des innovations que tout musulman soucieux
d’imiter le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) doit éviter
et s’en méfier puisqu’il doit s’en tenir à ce qui est institué.

Cela dit, invoquer en
chœurde façon libre ou circonstanciée,
comme si on le fait après la lecture du Coran ou à la fin d’un sermon ou d’une
leçon, tout cela relève de l’innovation.» Tas’hih
ad-dou’aa,p.134-135).

Quant à l’invocation
prononcée par un conférencier ou un maître à la fin de son cours suivi de la
prononciation de amen par l’assistance, il nous semble que la Sunna du
Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) l’autorise. Mieux, ellele recommande. Ibn Omar (P.A.a)
a dit: «Le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) quittait
rarement une assemblée sans prononcer devant ses compagnons ces invocations: Monseigneur!
Inspire nous de Ta crainte (une part) qui nous empêche de vous désobéir et de Ton
obéissance (une part) qui nous conduit au paradis et de la certitude (une part)
qui atténue pour nous les malheurs de cette vie. Permets-nous de jouir de nos
oreilles et de nos yeux et de nos forces durant toute notre vie. Perpétue le
après nous. Venge nous de celui qui nous a infligé une injustice. Aide nous
contre celui qui nous voue l’inimitié. Fais que nous ne soyons pas éprouvé dans
notre religion. Ne fais de la vie d’ici-bas notre souci majeur ni le seul objet
de notre savoir. Ne donne pas pouvoir sur nous à quelqu’un qui n’a pas de pitié
pour nous. (Rapporté par at-Tirmidhi,3502 et jugé bon par al-Albani
dans Sahih at-Tirmidhi.)

Dans son ouvrage al-adhkaar, an-Nawawi a consacré
au sujet un chapitre intitulé: chapitre sur l’invocation prononcée par le
membre d’une assemblée pour lui-même et pour ses compagnons

Cheikh Abdoul Aziz ibn Baz (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde
) a été interrogé en ces termes: Il arrive parfois, à la suite d’une
conférence ou d’un cours, que le
conférencier prononce une invocation en levant ses mains. Devrions nous rester
avec lui pendant qu’il prononce une invocation reprise par l’assistance ou
partir dès la fin de la conférence et avant le commencement de l’invocation?

Voici sa réponse: « Il
n’ y a aucun inconvénient à faire une invocation à la suite d’une conférence ou
une prêche ou un rappel. Il n’ y a aucun inconvénientà invoquer Allah pour qu’il assiste les
fidèles présents, les guide, purifie leurs intentions
et leurs actions. Cependant je ne connais aucun argument justifiant la levée
des mains en cette circonstance. Tout ce que je sais c’est qu’il a été rapporté
une pratique de la levée des mains pendant l’invocation d’une manière générale
et l’affirmation que cela favorise l’exaucement. Je n’ai pas appris que, après
ses sermons , leçons et rappels, il levait ses mains
en invoquant. S’il l’avait fait, les compagnons (P.A.a)
l’auraient rapporté car ils nous ont rapporté tous (P.A.a).
Aussi vaut il mieux par prudence s’abstenir de lever les mains avant d’avoir un
argument l’attestant.

Quant au fait pour le
conférencier de dire à la fin de sa conférence: puisse Allah nous pardonner
tous ou puisse Allah nous assister tous ou puisse Allah nous faire profiter de
ce que nous venons d’entendre ou d’autres formules pareilles, cela ne fait
l’objet d’aucun inconvénient. Si l’assistance dit amen, cela ne fait
l’objet d’aucun inconvénient.»

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