La divergence de vues au sein des ulémas à propos de la phrase «au nom d’Allah le Clément le Miséricordieux» n’a rien à voir avec la modification du Coran

Question Le saint Coran nous a été transmis à travers des voies concordantes sans diminution ni ajout ni doute ni suspicion. Le faux ne s’y est pas introduit ni avant ni après. Voilà l’enseignement que nous avons reçu dans le cadre de notre éducation. Voici ma question: comment les ulémas anciens ont eu une divergence…

Question

Le saint Coran nous a été transmis à travers des voies concordantes sans diminution ni ajout ni doute ni suspicion. Le faux ne s’y est pas introduit ni avant ni après. Voilà l’enseignement que nous avons reçu dans le cadre de notre éducation.

Voici ma question: comment les ulémas anciens ont eu une divergence de vues sur la question de savoir si la basmalah (formule ci-dessus citée) fait partie de la Liminaire ou si elle est un verset à part? Cette divergence compte elle ou pas? Je ne suis pas en train de chercher les arguments des groupes opposés. Je ne suis pas non plus en train de chercher des informations nouvelles sur une question relevant du droit musulman. Car j’ai lu une énorme quantité de recherches sur la question. Ce que je cherche , l’objet de ma question, c’est comment justifier une telle divergence à propos d’un verset du saint Coran censé nous avoir été rapporté par des voies concordantes: c’est –à-dire un groupe rapporte d’un autre groupe du début à la fin de la chaîne des rapporteurs, que ce qui est rapporté soit un verset du Coran ou pas? Faut il qu’il n’ y ait pas de divergence sur cette question?

Louange à Allah.

Il n’ y a
pas de divergence au sein des musulmans sur le fait qu’Allah Très haut a
protégé son Livre contre l’ajout et la diminution comme l’attestent les propos
du Puissant et Majestueux: Certes, nous avons fait descendre le Rappel et nous
en assurerons la garde. (Coran,15:9).

Les
musulmans sont unanimes à juger mécréant tout individu qui prétend que le livre
d’Allah comporte des éléments qui n’en font pas partie ou qu’il y manque des
éléments révélés par Allah.

Al-Qadi Iyadh (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde): Les
musulmans sont tous d’avis que le Coran récité dans toutes les contrées de la
terre et compris dans le livre détenu par les musulmans, ce Coran qui commence
par al-hamdou lillahi
et se termine par qul aoudhou
birabbi an-nassi, est
la parole d’Allah qu’Il a révélée à son prophète Muhammad (bénédiction et salut
soient sur lui) et que tout le contenu du livre est exact et que celui qui en
diminue délibérément une seule lettre ou la modifie ou y ajoute une autre qui
n’est pas dans le livre admis par consensus alors que ce qui est ajouté est
jugé unanimement étranger au Coran, celui qui fait cela exprès est un
mécréant. Extrait de ach-Chifa bi ta’riifi houqouqui al-moustapha (2/304-305).

La
divergence des ulémas sur la question de savoir si la basmalah
est une verset du Coran ou pas ne relève pas de ce
chapitre car ceux qui font autorité en matière de lectures du Coran la récitent
unanimement au début des sourates. Les compagnons s’étaient mis d’accord à la
mentionner au début de chaque sourate à l’exception de la sourate du Repentir.
Cela apparaît dans l’exemplaireque Outhman a fait écrire et diffuser dans les villes.

Ach-Chawkani
(puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: «Sache que la communauté tout
entière est d’avis qu’on je ne juge pas mécréant celui qui l’affirme ou la
rejette en raison de la divergence des ulémas dont elle fait l’objet
, contrairement au cas de celui qui bannit une lettre admise par
consensus et celui qui ajoute un élément que personne autre que lui ne reconnait; ceux-là seraient jugés mécréants. Aucune
divergence sur le fait que la basmalah fasse
partie de la sourate les fourmis . Aucune divergence
non plus sur la nécessité de son inscription au début des sourate du Livre,
exception faite de la sourate du Repentir.» Nayl
al-awtar (2/215).

Certains
ulémas considèrent la divergence sur la question de savoir si la baslamah doit compter pour un verset du Coran ou pas
comme la divergence apparue au sein des spécialistes de lectures du Coran à
propos de certains mots et lettres. Certaines lectures retiennent des éléments
occultés dans d’autres lectures.

Cheikh
Muhammad al-Amine Chinquiti
(puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: «il y a une divergence au sein
des ulémas à propos de la question de savoir si la basmalah
fait partie de chacune des sourates du Coran ou si elle ne fait partie que de
la première sourate ou n’est pas un verset du tout. S’agissant de la parole
d’Allah dans la sourate les fourmis : C’est certes de la part de Salomon.
C’est au nom de Dieu le Clément le Miséricordieux. Ces propos font partie du
Coran de l’avis de tous. Quant à la sourate baraa’ah,
la basmalah n’en fait pas partie du tout, à
l’avis de tous. La divergence porte sur les autres sourates. Certains
jurisconsultes soutiennent que la basmalah ne
fait pas partie du Coran. D’autres disent qu’elle fait partie de la Liminaire
seulement. D’autres encore disent qu’elle fait partie de chacune des sourates
qu’elle débute. C’est l’avis de ach-Chafii (puisse
Allah Très haut lui accorder Sa miséricorde).

Parmi les
meilleurs propos émis sur cesujet la
tentative visant à concilier les différents avis en disant que la basmalah, selon certaines lectures, telle la lecture
d’Ibn Kahthir, est un des versets du Coran. Certaines
autres lectures n’en font pas un verset du Coran. Ce qui n’a rien d’étrange.
Dans les propos d’Allah: certes, Lui, Allah , est le
riche et très louable le terme lui fait partie du Coran selon la lecture
d’Ibn Kathir, d’Abou Omar, d’Assim,
d’Hamzah et de Kissai alors qu’il ne fait pas partie
du Coran selon la lecture de Nafi’, d’Ibn Amir car
ces deux là lisent: certes,Allah , est
le riche et très louable. Dans certains corans on trouve le terme Lui alors
que dans d’autres on le trouve pas.

Dans les
propos d’Allah fa aynamam touallouet ils ont dit Allah…la lettre waw (=et) figure dans ce verset du
Coran selon la lecture des Septes lecteurs hormis Ibn Amir.Selon lecture adoptée par ce dernier, le waw
ne fait pas partie du Coran. C’est pourquoi sa lecture se présente ainsi: ils
on dit au lieu de et ils ont dit. Les corans diffusés en Syrie ne comportent
pas cette waw. Il y a d’autres exemples.

Cela vous
permet de comprendre qu’il n’ y a aucune ambigüité
dans le fait que la basmalah soit considérée
comme un verset selon certaines lectures contrairement à d’autres lectures.
Voilà comment concilier les avis des ulémas.» Extrait d’une brochure sur la
jurisprudence, p. 66-67.

Allah le
sait mieux.

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