Le jugement des baisers et caresses échangés entre un mari polygames et l’une de ses épouses en présence des autres

Question Est il permis d’embrasser une épouse et de la serrer contre soi en présence d’autres épouses du même mari? Est il permis de folâtrer avec l’une de ses épouses sans se déshabiller en présence des autres épouses? Louange à Allah. Allah Très haut a établi les dispositions de la charia pour guider les gens….

Question

Est il permis d’embrasser une épouse et de la serrer contre soi en présence d’autres épouses du même mari? Est il permis de folâtrer avec l’une de ses épouses sans se déshabiller en présence des autres épouses?

Louange à Allah.

Allah Très
haut a établi les dispositions de la charia pour guider les gens. On y trouve
rien de condamnable ni de contestable. Ses sages dispositions ne sont faites
que pour guider. Celui qui réfléchit à fond sur ces dispositions et les
comprend n’aura pas grand besoin trouver le jugement à appliquer au
comportement mentionné dans la question, notamment le baiser et les caresses
réservées à une épouses en présence de ses coépouses! Nul doute que ce
comportement est odieux et condamnable parce que contraire à la loi religieuse,
à la noblesse de caractère et à la pudeur.

Ibn
al-Quayyim (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: «» Quand le statut
d’une affaire présente une ambigüité au point qu’il ne sait si l’affaire est
licite ou illicite, qu’il examine l’inconvénient qu’ilpeut impliquer, le fruit qu’on peut en
récolter et la fin qu’elle permet d’atteindre. Si l’affaire implique un
inconvénient majeur et évident, il est alors impossible que la loi l’exige ou
même l’autorise. Au contraire , la connaissance de son interdiction est alors
résolument empirique. Ceci est surtout le cas quand l’affaire en question ouvre
la voie à ce qui peut susciter le courroux d’Allah et de Son messager ou peut y
entraîner aisément. Les gens dotés de clairvoyance ne doutent pas un seul instant
qu’une telle affaire est interdite.«» Extrait de Madaridj as-Salikine,1/496.

En
principe, les relations conjugales intimes doivent rester dans l’intimité des
époux. Ceci nous permet de comprendre l’interdiction faite par Allah aux enfant
s capables de discernement de fréquenter la chambre à coucher de leurs parents
quand ceux-ci dorment ou prennent leur sieste ou se reposent. Il n’en est ainsi
que par peur qu’ils découvrent leur nudité ou un baiser ou, pire des trois
possibilité, un rapport intime! A partir de là nous comprenons la cause pour
laquelle Allah interdit aux couples de révéler aux autres ce qui passent entre
eux sur le lit conjugal. Si la révélations des échanges amoureux entre époux
n’était pas interdite, on n’aurait pas défendu aux enfant s capables de
discernement de violer l’intimité de leurs parents en retrait, on n’aurait pas
non plus interdit aux époux de révéler ce qui se passe entre eux sur le lit
conjugal.

Nous
pensons que ce que nous avons dit est clair. Si on ajoute que de tels comportements
peuvent avoir lieu en présence des coépouses, l’intensification de
l’interdiction se justifie. En effet, il y a là de quoi susciter le
mécontentement, la rupture entre coépouses et le dépit envers l’époux, toutes
choses que la charia ne veut pas laisser se développer au sein des musulmans.
Dès lors, ses dispositions et amendements sont trop nobles pour tolérer de tels
comportements.

Ibn Qudama
(Puisse Allah lui accorder sa miséricorde) a dit: «On ne doit pratiquer le coït
dans un endroit où l’on peut être vu (par un tiers) ou entendu. Il ne doit pas
l’embrasser ni la caresser au vu du public. Ahmad dit: j’aimerais que cela soit
caché. Al-Hassan dit à propos d’un homme qui entretien une relation sexuelle de
manière à être entendu par une autre: ils (les ancêtres pieux) réprouvaient
les murmures (pendant l’acte sexuel), paroles prononcées à voix basse. On doit
pas non plus révéler ce qui se passe entre époux (pendant les rapports intimes).
Extrait de al-Moughni, 8/136.

Cheikh
Muhammad ibn Ibrahim (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a été interrogé
sur le jugement du fait d’embrasser sa femme en public. Il a répondu ainsi: certaines
gens- puisse Allah nous protéger du mauvais ménage- peuvent en venir à
embrasser leurs épouses en public ou se livrer à d’autres comportements
pareils. Cela n’est pas permis. Extrait des fatwa de Cheikh Muhammad ibn
Ibrahim (10/277). On trouve d’autres extraits dans le cadre de la réponse
donnée à la question n° 104246.

Il
convient que le mari se conduit avec pudeur et inculque celle-ci à ses épouses
et enfants.

Allah le sait mieux.

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