Le statut du sacrifice fait au profit des morts et pour le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui)

Question Au cours de la Fête bénie du Sacrifice, j’ai vu des gens présenter leurs sacrifices au nom de leurs pères et au nom du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui). Est-ce permis ou une innovation ? Louange à Allah. Premièrement, il n’est pas institué d’offrir ou de faire un sacrifice pour le Prophète (Bénédiction…

Question

Au cours de la Fête bénie du Sacrifice, j’ai vu des gens présenter leurs sacrifices au nom de leurs pères et au nom du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui). Est-ce permis ou une innovation ?

Louange à Allah.

Premièrement,
il n’est pas institué d’offrir ou de faire un sacrifice pour le Prophète
(Bénédiction et salut soient sur lui) car cette manière de faire n’a pas été
reçue des compagnons en dépit de leur parfait amour pour le Prophète et leur
parfait désir de bien faire.

Le Prophète
(Bénédiction et salut soient sur lui) n’avait pas orienté sa commuté dans ce
sens comme il l’avait fait en ce qui concerne la prière à faire pour lui et la
demande de la Vertu et de l’Intercession pour lui après le lancement de l’Appel
à la prière. Or, si cette manière de faire était bonne, le Prophète
(Bénédiction et salut soient sur lui) l’aurait indiqué puisque tout bien fait
par sa communauté lui vaut une récompense du moment que c’est lui qui l’a
indiqué et l’a enseigné. Aussi, le fait d’offrir la récompense d’un acte au
Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) reste inutile. Pire, cela
consiste à se priver de la récompense sans pouvoir en faire profiter autrui.
Ceci a déjà expliqué exhaustivement dans la réponse donnée à la question n°52772.

Deuxièmement, faire
un sacrifice au profit des morts prend trois formes :

La première
consiste à faire le sacrifice pour des vivants et des morts. C’est le cas de
celui qui fait son sacrifice pour sa personne mais aussi pour les membres de sa
famille vivants et morts. Ceci est permis car le Prophète (Bénédiction et salut
soient sur lui) faisait ses sacrifices pour lui-même et pour les membres de sa
famille y compris des morts comme Khadidja (P.A.a).

La deuxième
forme consiste à faire un sacrifice au nom de morts dans le cadre de
l’exécution d’un testament. Ceci est une obligation sauf en cas d’incapacité.
L’argument en réside dans la parole du Très-haut à propos de l’altération du
testament : Ceux qui dénaturent les dispositions d’un testament, après
en avoir pris connaissance, commettent un délit dont ils sont seuls à supporter
les conséquences, car Dieu sait tout et entend tout. (Coran,
2 :181).

La troisième
forme consiste à dédier un sacrifice aux morts à titre bénévole. C’est le cas
de celui qui fait un sacrifice à part pour son défunt père et un autre pour sa
défunte mère. Ceci est permis. Des jurisconsultes hanbalites ont précisé que la
récompense qui en découle profite au défunt de la même manière que l’aumône
faite pour lui.

Pourtant, il
vaut mieux s’en passer car le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui)
n’a pas fait de sacrifices dédiés à ses (défunts parents) ; ni pour son
oncle paternel, Hamza, bien qu’il fût l’un de ses plus chers proches, ni pour
ses propres enfants morts de son vivant, ni pour Khadidja,
l’une de ses épouses favorites. On n’a pas rapporté non plus que l’un de ses
compagnons ait fait de son vivant un sacrifice au nom de l’un de ses défunts
parents. Voir la réponse donnée à la question n°
36596.

Allah le sait
mieux.

Similar Posts

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.