L’histoire de Moise (psl) avec Khedre

Question Je voudrais connaître l’histoire de Moise (psl) avec l’homme qui le prit et le fit monter dans une embarcation et l’histoire qui les opposa à propos d’un garçon…J’ai appris que cet homme était un ange ou un djinn (je n’en suis pas sûr) Louange à Allah. Si vous voulez savoir l’histoire de Moise avec…

Question

Je voudrais connaître l’histoire de Moise (psl) avec l’homme qui le prit et le fit monter dans une embarcation et l’histoire qui les opposa à propos d’un garçon…J’ai appris que cet homme était un ange ou un djinn (je n’en suis pas sûr)

Louange à Allah.

Si vous voulez savoir l’histoire de Moise avec Khedre(pse), vous devez lire les versets relatifs à ce sujet dans
la sourate de la caverne où l’histoire est évoquée. Vous devez encore lire le
long hadith rapporté par l’imam al-Bokhari (N° 3401)
et par l’imam Mouslim (N° 2380), hadith que les
ulémas ont amplement expliqué pour en faire ressortir les aspects les plus
subtiles.

Pour rapprocher l’histoire, faciliterson commentaire et expliquer ses séquences et
ses leçons, nous allons citer ci-après les versets de la sourate de la caverne,
morceau après morceau et citer après chaque morceau l’extrait qui lui ressemble
du hadith d’Oubey ibn Kaab
(P.A.a) dans lequel l’histoire est reproduite dans
son intégralité. Puis nous expliquerons les sens du morceau en nous référant aux
Tafsirs du Maître Ibn Kathir
et de l’érudit As-Saadi (Puisse Allah leur accorder
Sa miséricorde).

L’histoire commence quand Moise s’adressa aux Fils
d’Israël et que l’un d’entre eux l’interrogea sur l’homme le plus instruit. Moise , étant l’envoyé du maître des univers, crut qu’il
était le plus instruits sur la terre. L’auteur de la question lui dit: c’est
moi. Moise aurait dû dire: Allah le sait mieux. Car le savoir des prophètes et des messager n’embrasse pas tout. L’omniscience est un
attribut réservé à Allah seul, le Puissant et Majestueux qui n’a pas d’associé.

Allah voulut montrer à Moise (psl)
qu’il y avait parmi les fidèles serviteurs d’Allahquelqu’un de mieux instruit que lui. C’est
pourquoi Il lui donna l’ordre de se rendre à un lieu où il allait retrouver ce
fidèle serviteur savant.

Oubey ibn Kaab (P.A.a) affirme avoir
entendu le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) dire: « Moise
se leva pour prononcer un discours devant les Fils d’Israël. On lui demanda
alors: qui est le plus instruit des humains?- Moi, répondit-il. Allah lui reprocha
de ne pas se référer à Lui. Ensuite , Allah lui révéla
qu’il y avait au confluent des deux mers quelqu’un de plus instruit que loi.
Moise se mit en route pour se rendre au confluent des deux mers dans le but de
rencontrer ce fidèle serviteur d’Allah déclaré plus instruit que lui. Les
propos relatifs à la fixation du confluent des deux mers sont nombreux et aucun
n’en est valablement fondé.

A ce propos, Allah le Puissant et Majestueux dit (Rappelle-toi) quand Moïse dit à son : “Je n’arrêterai
pas avant d’avoir atteint le confluent des deux mers, dussé-je marcher de
longues années.

L’érudit as-Saadi (Puisse Allah
lui accorder Sa miséricorde) dit: «Allah nous informe de Son Prophète Moise (psl), notamment de son ardent désir de chercher le bien et
d’acquérir le savoir et que c’est dans sens qu’ils dit à son valet, le
domestique qui l’accompagnait dans ses voyages et ses séjours, en l’occurrence
Juché fils de Noun, dont Allah fera un prophète plus
tard: Je ne m’arrêterai pas avant d’atteindre le confluent des deux mers
C’est-à-dire je poursuivrai mon voyage, si dur soit-il et quelle que soit la
fatigue que je vais subir, jusqu’à mon arrivée au confluent des deux mers,
endroit où, selon la révélation qui lui avait été faite, il trouverai un des
fidèles serviteurs savants d’Allahqui
détient un savoir qu’il ne possédait pas: dussé-je marcher de longues années
c’est-à-dire une très longue distance. C’est pour dire que c’est le grand désir
( de rencontre l’autre) qui inspira à Moise les propos
qu’il avait adressé au valet, discours qui reflète sa détermination et explique
pourquoi il s’exécuta.» Extrait de Tayssir al-Karim al-Mannan (p. 481).

Allah révéla à Moise un signe lui permettant de reconnaitre l’endroit où il allait retrouver le fidèle
serviteur. On trouve dans le hadith d’Oubey ibn Kaab: « Moise dit:

-Ô Maitre! Comment le
retrouver?

-«Tu prends un poisson et tu le mets dans un récipient.
Puis au moment où tu le perdras, tu seras justement à l’endroit recherché. Il
prit un poisson et le mit dans un récipient (miktal)
et partit en compagnie du valet, Juché fils de Noun.
Arrivés auprès d’un rocher , ils s’y appuyèrent leurs
têtes. Le poisson se remua dans le récipient, en échappa et regagna la mer il
prit alors librement son chemin dans la mer Allah embourba le poisson dans une
poche d’eau qui était devenu comme une gage pour lui.

Une autre version d’l-Bokhari
dit: «Au bas du rocher se trouvait une source dénommée La Vie; son eau
insufflait la vie à tout ce qu’elle touchait. Une partie de cette eau
éclaboussa le poisson et il se mit à s’agiterde sorte à échapper du récipient et à retomber dans la mer. C’est à ce
propos qu’Allah le Puissant et Majestueux dit: Puis, lorsque tous deux eurent
atteint le confluent, Ils oublièrent leur poisson qui prit alors librement son
chemin dans la mer.

Le Maître Ibn Kathir dit: qui
prit alors librement son chemin dans la mer. selon Ibn Abbas, il était comme
s’il se déplaçait sur la terre. Ibn Djourayh dit :
Ibn Abbas dit: les traces de son passage ressemblaient à une pierre. Al-Awfi rapporte d’Ibn Abbas: Allah fit que le poisson ne
traversât une parcelle de la mer sans qu’elle devînt aussi sèche qu’une
prière. Extrait de Tafsir ‘al- qour’an al-adzim (5/174).
Plus loin, Allah le Transcendant et Très-haut dit :«
Puis lorsque tous deux eurent dépassé (cet endroit,) il dit à son valet: Apporte-nous
notre déjeuner: nous avons rencontré de la fatigue dans notre présent voyage.
(Lelui) dit: Quand nous avons pris
refuge près du rocher, vois-tu, j’ai oublié le poisson – le Diable seul m’a
fait oublier de (te) le rappeler – et il a curieusement pris son chemin dans la
mer.

Selon l’érudit as-Saadi :
(Moïse) dit: Voilà ce que nous cherchions”. Puis, ils retournèrent sur
leurs pas, suivant leurs traces. Voilà ce que nous cherchions signifie
c’est ce que nous demandions. ils retournèrent sur
leurs pas c’est-à-dire ils rebroussèrent chemin et se mirent à repérer leurs
traces pour retrouver l’endroit où ils avaient publié le poisson.» Tayssir al-Karim ar-Rahman (p.481)

On lit dans le hadith d’Ouvey
ibn Kaab (P.A.a):« Quand il
se réveilla , son compagnon oublia de lui rappeler le
poisson et ils repartirent pour marcher jour et nuit jusqu’au lendemain . C’est
alors que Moise dit à son valet: Apporte-nous notre déjeuner: nous avons
rencontré de la fatigue dans notre présent voyage. Il dit: Moise ne ressentit
la fatigue qu’après avoir dépassé l’endroit où Allah lui avait donné l’ordre de
se rendre et quand son valet lui dit: Vois-tu, j’ai oublié le poisson – le
Diable seul m’a fait oublier de (te) le rappeler – et il a curieusement pris
son chemin dans la mer. Il dit: le poisson laissa des traces et Moise et son
garçon en furent étonnés. Moise dit: Voilà ce que nous cherchions. Puis, ils
retournèrent sur leurs pas, suivant leurs traces.» Il dit: ils retournèrent sur
leurs pas jusqu’à leur arrivée au rocher.

L’érudit as-Saadi (Puisse Allah
lui accorder Sa miséricorde) dit: Ceci fait partie des signes. Les exégètes
disent qu’à leur arrivée à cet endroit , le poisson dont
ils avaient fait leur viatique fut mouillé par l’eau de mer et il se glissa
avec la permission d’Allah dans la mer et rejoignit ses animaux vivants.
Extrait de Tayssir al-Karim
ar-rahman (p. 481). C’est là que Moise (psl) rencontra Khader et eut avec
lui un dialogue au cours duquel Moise sollicitason accompagnement pour apprendre de son savoir, ce qui reflète la
grande humilité de Moise (psl).

Le puissant et Majestueux dit: «Ils trouvèrent l’un de
Nos serviteurs à qui Nous avions donné une grâce de Notre part, et à qui Nous
avions enseigné une science émanant de Nous. Moïse lui dit: Puis-je te
suivre, à la condition que tu m’apprennes de ce qu’on t’a appris concernant une
bonne direction? (L’autre) dit: Vraiment, tu ne pourras jamais être patient
avec moi. Comment endurerais-tu sur des choses que tu n’embrasses pas par ta
connaissance? (Moïse) lui dit: Si Allah veut, tu me trouveras patient; et je
ne désobéirai à aucun de tes ordres. Si tu me suis, dit (l’autre,) ne
m’interroge sur rien tant que je ne t’en aurai pas fait mention.

Khader est un être
humain. D’après le maître Ibn Hadjar, Il y a une
divergence à propos de son nom, du nom de son père, de sa généalogie, de son
statut de prophète et de la durée de sa vie. Extrait de Fateh
al-Bari (6/433).

On lit dans le hadith d’Oubey
Ibn Kaab (P.A.a): «On
découvrit subitement un homme couvert. Moise le salua. Khaderlui dit: Qu’est ce qui fait saluer ( de cette manière) dans ta terre? Il lui dit:

-Je suis Moise.

-Moise des Fils d’Israël?

-Oui, je suis venu vers toi pour que tu m’apprennes de
ce qu’on t’a appris concernant une bonne direction. –

-«Vraiment, tu ne pourras jamais être patient avec moi, ô
Moise! Je possède un savoir que Dieu m’a donné et dont Il t’a privé.Toi, aussi, tu détiens un savoir que Dieu t’a donné
et dont Il m’a privé.

-Vraiment, tu ne pourras jamais être patient avec moi

-Si tu me suis, dit (l’autre,) ne m’interroge sur rien
tant que je ne t’en aurai pas fait mention.

C’est à partir de là que commence l’étrange voyage. Allah
le Puissant et Majestueux nous raconte trois événements qui plongèrent Moise
dans la perplexité au point qu’il ne put dissimuler
son sentiment et se trouva incapable d’honorer son engagement auprès de Khader selon lequel il ne devait l’interroger sur quoi que
ce fût aussi long temps il restait en sa compagnie.

Allah le Puissant et Majestueux dit: Alors les deux
partirent. Et après qu’ils furent montés sur un bateau, l’homme y fit une
brèche. (Moïse) lui dit: “Est-ce pour noyer ses occupants que tu l’as
ébréché? Tu as commis, certes, une chose monstrueuse! (L’autre) répondit:
N’ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie? Ne
t’en prends pas à moi, dit (Moïse), pour un oubli de ma part; et ne m’impose
pas de grande difficulté dans mon affaire».

on lit dans le
noble hadith: «Ils se mirent à marcher sur la côte puis un bateau passa. Ils
leur demandèrent de les embarquer. Ils reconnurent Khaderet acceptèrent de les accueillir à bord. A la
surprise de tous, Khader détacha une planchette du
bateau à l’aide d’une machette. Moise lui dit: tu vas provoquer la naufrage
d’un bateau dont les propriétaires ont accepté de nous transporter
gratuitement? Tu as vraiment commis un acte monstrueux. (L’autre) répondit:
N’ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie? Ne
t’en prends pas à moi, dit (Moïse), pour un oubli de ma part; et ne m’impose
pas de grande difficulté dans mon affaire».

Kaab dit: «Le
Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) lors de la première fois
Moise avait oublié. Il (le rapporteur) dit: un oiseau arriva et se posa sur un
bord de la coque de l’embarcation et puisa avec sa bec une goute
de l’eau de la mer. Khader dit à Moise: mon savoir
et le tien sont par rapport au savoir d’Allah comme la goute
piquée per cet oiseau par rapport au reste de l’eau
de la mer.

Dans la deuxième
séquence, Allah le Puissant et Majestueux dit: «Puis ils partirent tous deux;
et quand ils eurent rencontré un enfant (l’homme) le tua. Alors (Moïse) lui
dit: As-tu tué un être innocent, qui n’a tué personne? Tu as commis certes,
une chose affreuse! (L’autre) lui dit: Ne t’ai je pas dit que tu ne pourrais
pas garder patience en ma compagnie?Si, après cela, je t’interroge sur quoi
que ce soit, dit (Moïse), alors ne m’accompagne plus. Tu seras alors excusé de
te séparer de moi.

On lit dans le
hadith de Kaab: «Ils quittèrent l’embarcation et se
mirent à marcher le long de la côte. Khader s’aperçut
alors d’un gosse qui jouait avec ses paires. il se saisit
de la tête du gamin et l’arracha. «Alors (Moïse) lui dit: “As-tu tué un
être innocent, qui n’a tué personne? Tu as commis certes, une chose
affreuse!” (L’autre) lui dit: Ne t’ai je pas dit que tu ne pourrais pas
garder patience en ma compagnie? Il dit: c’est plus grave que la première
affaire. Si, après cela, je t’interroge sur quoi que ce soit, dit (Moïse),
alors ne m’accompagne plus. Tu seras alors excusé de te séparer de moi.

A propos de la
troisième séquence, Allah le Transcendant et Très-haut dit: Ils partirent donc
tous deux; et quand ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à
manger à ses habitants; mais ceux-ci refusèrent de leur donner l’hospitalité.
Ensuite, ils y trouvèrent un mur sur le point de s’écrouler. L’homme le redressa.
Alors (Moïse) lui dit: “Si tu voulais, tu aurais bien pu réclamer pour
cela un salaire”.”Ceci (marque) la séparation entre toi et moi, dit
(l’homme,) Je vais t’apprendre l’interprétation de ce que tu n’as pu supporter
avec patience.

On lit dans le
hadith d’Oubey ibn Kaab:
Ils partirent donc tous deux; et quand ils furent arrivés à un village habité,
ils demandèrent à manger à ses habitants; mais ceux-ci refusèrent de leur
donner l’hospitalité. Ensuite, ils y trouvèrent un mur incliné. Khaderalla le
redresser avec sa main. Moise lui dit: tu devrais réclamer un salaire à ces
gens qui n’ont voulu nous offrir de l’hospitalité ni même pas nous donner à
manger?!Ceci (marque) la séparation entre toi et moi, dit (l’homme).

Le Messager
d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) dit: nous aurions souhaité que
Moise fît preuve de patience jusqu’à ce qu’Allah nous
racontât leur information.

Quant à
l’explication des actes de Khader (psl) au cours de ses séquences extraordinaires, il l’a donnée
lui-même dans son discours adressé à Moise. Le saint Coran nous a raconté tout
cela en détail à la conclusion de l’histoire citée dans la sourate de la
caverne: Pour ce qui est du bateau, il appartenait à des pauvres gens qui
travaillaient en mer. Je voulais donc le rendre défectueux, car il y avait
derrière eux un roi qui saisissait de force tout bateau. Quant au garçon, ses
père et mère étaient des croyants; nous avons craint qu’il ne leur imposât la
rébellion et la mécréance. Nous avons donc voulu que leur Seigneur leur
accordât en échange un autre plus pur et plus affectueux. Et quant au mur, il
appartenait à deux garçons orphelins de la ville, et il y avait dessous un
trésor à eux; et leur père était un homme vertueux. Ton Seigneur a donc voulu
que tous deux atteignent leur maturité et qu’ils extraient, (eux-mêmes) leur
trésor, par une miséricorde de ton Seigneur. Je ne l’ai d’ailleurs pas fait de
mon propre chef. Voilà l’interprétation de ce que tu n’as pas pu endurer avec
patience. (Coran,18:60-82)

Que celui qui
veut avoir plus de détails à propos de cette histoire et les leçons qui en
découlent se référer aux ouvrages sur l’exégèse du Coran. Qu’il regarde le
commentaire sur la sourate de la caverne. Qu’il regarde encore Fateh al-Bari
dumaître Ibn Hadjar , vol. 8, p. 410.

Allah le sait mieux.

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