Obligée de suivre un enseignement mixte, peut-elle discuter avec ses collègues masculins?

Question Je suis obligée de faire des études dans une université mixte et mes professeurs me demandent de participer aux débats et aux explications avec mes collègues masculins assistant aux cours. Qu’en pensez-vous ? Louange à Allah. Premièrement, il n’est pas permis à la femme de travailler ou d’étudier dans une université mixte en raison de…

Question

Je suis obligée de faire des études dans une université mixte et mes professeurs me demandent de participer aux débats et aux explications avec mes collègues masculins assistant aux cours. Qu’en pensez-vous ?

Louange à Allah.

Premièrement, il n’est pas
permis à la femme de travailler ou d’étudier dans une université mixte en
raison de ce que cette situation pourrait entraîner en termes de conséquences
clairement appréhensives. Nous avons déjà expliqué les arguments de l’interdiction
de la mixité dans la question n° 1200.

Dans la Fatwa n° 12/156 de la Commission Permanente on lit : La
mixité qui prévaut dans les écoles et ailleurs relève des choses très blâmables,
des grands maux qui frappent la vie religieuse et profane. C’est pourquoi
il n’est pas permis à la femme de travailler ou d’étudier dans un établissement
mixte. Et il n’est pas permis à son tuteur de lui en donner l’autorisation. .

Il ne faut pas obéir aux parents qui approuvent les études faites dans les établissements
mixtes. Car il ne faut pas obéir à une créature dans la désobéissance au Créateur.
A ce propos le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit :
Point d’obéissance dans la désobéissance. L’on ne doit obéir que dans
le bien . (rapporté par al-Boukhari, 7257 et par Mouslim, 1840).

Deuxièmement, il est permis à la femme de prendre la parole en présence d’hommes
qui lui sont étrangers, à condition de parler sérieusement sans faire preuve
d’adoucissement ou de la volonté de tenter ou d’exciter. Sa voix est awra
(chose à cacher) selon le plus juste des deux avis émis par les ulémas sur
la question. Les femmes parlaient au Prophète (bénédiction et salut soient
sur lui) et à ses Compagnons en cas de besoin et personne ne s’y opposait.
Ce qui leur était interdit, c’était l’adoucissement de leur voix. C’est à
ce propos que le Très Haut dit : Ô femmes du Prophète! Vous n’
êtes comparables à aucune autre femme. Si vous êtes pieuses, ne soyez pas
trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le cœur est malade
(l’ hypocrite) ne vous convoite pas. Et tenez un langage décent. (Coran,
33 : 32).

Dans son commentaire du Coran, al-Qurtubi (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde)
dit : Allah leur a donné l’ordre de parler d’un ton ferme et décisif
et de ne pas utiliser un langage marqué par la douceur à l’instar des femmes
de l’époque antéislamique habituées à parler d’une voix câline (quand elles
s’adressaient aux hommes) à l’instar des femmes légères et des prostituées.
Ce qu’Allah a interdit .

L’auteur de Moughni al-mouhtadj, un ouvrage de droit chafiite (4/210)
dit : La voix de la femme n’est pas awra et il est permis
de l’écouter quand on est à l’abri de la tentation. Il est cependant souhaitable
pour la femme de déformer sa voix. Si quelqu’un frappe à sa porte, elle ne
doit pas répondre d’une voix douce. Elle doit plutôt durcir sa voix en mettant
l’extérieur de sa paume sur sa bouche .

L’auteur de Kashf al-Quin’a, un ouvrage hanbalite, (5/15) dit :
« La voix féminine n’est pas awra. L’auteur d’al-Fourou et
d’autres disent que c’est l’avis le plus sûr. Mais il est interdit de tirer
du plaisir de son écoute, même s’il s’agit de la voix d’une femme qui récite
(le Coran ?) par crainte de tomber dans la tentation.

On lit dans la Fatwa de la Commission Permanente (17/202) : « La voix
féminine n’est pas awra en soi ; il n’est pas interdit de l’écouter,
à moins qu’elle ne soit délibérément adoucie, manière de parler qu’il lui
est interdit d’employer quand elle s’adresse à un autre que son mari, comme
il est interdit à celui-ci de l’écouter dans ce cas, compte tenu de la parole
du Très Haut : Ô femmes du Prophète! Vous n’ êtes comparables
à aucune autre femme. Si vous êtes pieuses, ne soyez pas trop complaisantes
dans votre langage, afin que celui dont le cœur est malade (l’ hypocrite)
ne vous convoite pas. Et tenez un langage décent. (Coran, 33 : 32).

Voilà la règle principale applicable en matière d’entretien verbal entre l’homme
et la femme. Quant à la femme qui se trouve dans l’obligation de faire des
études dans un établissement mixte, elle doit s’efforcer de limiter les dégâts
dans la mesure du possible. Qu’elle évite de discuter avec les hommes ;
qu’elle ne leur donne pas la possibilité de lui adresser la parole ou de faire
sa connaissance, même si une telle attitude devait diminuer ses notes ou sa
mention, la prévention des dégâts l’emportant sur la réalisation d’avantages.
Elle doit se couvrir décemment de manière à ce qu’on ne voit d’elle ni visage
ni mains. Qu’elle évite la fréquentation des autres autant que faire se peut
dans l’espoir qu’Allah lui aménage une issue favorable.

Référez-vous aux questions n° 8827
et n° 4754.

Nous demandons à Allah de vous assister à lui obéir de manière satisfaisante.

Allah le sait mieux.

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