Questions, informations utiles et dispositions relatives aux sobriquets

Question Chez nous, en Inde, on donne aux fillettes des sobriquets comme Oum Hani et Oum Slamah…Est-ce juste? Louange à Allah. Premièrement, il est bon que le musulman s’intéresse aux dispotions de la loi religieuse même dans les plus fins détails. Plus important que la simple manifestation d’intérêt est l’application des dispositions. Le chapitre des…

Question

Chez nous, en Inde, on donne aux fillettes des sobriquets comme Oum Hani et Oum Slamah…Est-ce juste?

Louange à Allah.

Premièrement, il est bon que le musulman
s’intéresse aux dispotions de la loi religieuse même
dans les plus fins détails. Plus important que la simple manifestation
d’intérêt est l’application des dispositions. Le
chapitre des sobriquets comprend des aspects qui méritent qu’on attire
l’attention à leur sujet, ce qui relvient à
répondreeffectivement à la question
avec des détails.

1. Par sobriquet on entend (en arabe) tout nom
qui commence par Abo ou Oum, contrairement au surnom.

2. Le sobriquet est toujours laudatif,
contrairement au surnom qui peut être péjoratif ou laudatif.

3. On appelle le pervers, le mécréant et l’innovateur
(en religion) par leurs sobriquets si on ne les connait
que sous de telles appellations ou s’il l’intérêt veut qu’on le fasse ou si
leur vrais noms comportent une violation de la loi religieuse. Le Très haut a
dit: Que périssent les deux mains d’Abû-Lahab et
que lui-même périsse. (Coran,111:1).

Al-Nawawi
(Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit: «Chapitre sur la permission
de donner un sobriquet au mécréant, à l’innovateur (en religion) et au pervers,
si on ne les connais que sous un soriquet ou si on craint que l’usage de leurs véritables
noms crée des troubles. Allah le très haut dit: Que périssent les deux mains
d’Abû-Lahab et que lui-même périsse. (Coran,111:1). Son vrai nom était Abdoul Ouzza.
Il est dit qu’on a employé son sobriquet parce qu’il était connu sous cette
appellation. Il est dit encore qu’on l’a utilisé par réprobation de l’usage de
son vrai nom qui fait de lui l’escalve d’une idole.
Je (c’est Nawawi qui parle) dis: «Il est répété dans
les hadiths l’usage du sobriquet, Abou Talib, de son
vrai nom Abdou Manaf. On trouve dans le Sahih: (Voici la tombe d’Abou Righal). Cela arrive très souvent. Cela est admis sous la
condition que nous avons citée dans l’introduction. A défaut de la condition,
on se contente du vrai nom. Extrait de al-adhkaar
(p.296).

4. Il n’est pas nécessaire que les noms des
enfants entrent dans la composition des sobriquets. On peut y employer des mots
qui désignent des choxes inertes ou des animaux.
L’exemple du premier: Abou Tourab etdu second: Abou Hirr
ou Abou Hourayrah.

5. Il n’est pas nécessaire que le sobriquet
comprenne le nom de l’un des enfants de son porteur. L’exemple en est donné par
Abou Baker as-Siddiq car Baker ne fait pas partie de
ses enfants.

6. Il n’est pas nécessaire que le sobriquet spoit constitué avec le nom de l’enfant ainé
de son porteur, même si c’est préférable. Selon Hani, quand il arriva auprès du Prophète (Bénédiction et
salut soient sur lui) en compangie de son peuple, le
Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) qui les entendit l’appler par le sobriquet de Aboul
Hakam, l’appela alors et lui dit: «Certes , Allah est al-Hakam (l’Arbitre):

-Pourquoi t’appelle-t-on Aboul
Hakam?

– C’est que quand un différend oppose des gens
de mon peuple , ils se réfèrent à moi, et je tranche
leur différed de manière à satisfaire tout le monde.
Le Prophète (Bénédition et salut soient sur lui) lui
dit:

– Que cela est beau! Cobien
d’enfants as-tu?

-J’ai Chourayh, Mouslim et Abdoullah.- Le quel
d’entre eux est l’aîné?- Chourayh.

– Alors, tu es Abou Chourayh.»
(rapporté par Abou dawoud,4955
et an-Nassai (5387) et jugé bon authentique par al-Albani dans Sahih Abi Dawoud.

Les ulémas de la Commission Permanente ont été
interrogés en ces termes: «Peut on donner à quelqu’un un sobriquetconstitué avec le nom de son fils cadet étant
donné la mort en bas âge de l’ainé?

Voici leur réponse: Il est préféréble
de constituer le sobriquet avec le nom du fils aîné, qu’il soit vivant ou mort,
pour qu’on appelle l’intéressé par ce sobriquet. Cependant, si on utilise un
sobriquet fait avec le nom du fils cadet, cela n’implique aucun péché, que le
fils aîné soit vivant ou pas. Allah est le garant de l’assistance. Puisse
Allahbénir et saluer notre Prophète.

Signé: Cheikh Abdoul Aziz ibn baz, Cheikh Abdourrazzaq Afifi et Cheikh Abdoullah ibn Qaoud.

Fatwa de la Commission Pemrmanente
(11/487).

7. Rien n’empêche que le sobriquet soit
constitué avec le nom de l’une des filles de l’intéressé. A ce propos, an-Nawawi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit:
chapitre sur la permission de se donner un sobriquettel Abou Unetelle ou AbouUntel
de la part de l’homme et OmUntelle ou OmUntel de la part d’une femme. Sachez que tout cela ne
fait l’objet d’aucune restriction. Des groupes parmi les meilleurs ancêtres de
la Umma issus des compagnons et de leurs successeurs
et d’autres venus après ceux-là se sont donné le sobriquet Abou Unetelle. En
font partie Outmane ibn Affan
(P.A.a) qui eut trois sobriquets: Abou Amr, Abou Abdoullah et Abou Laylaa, et Abou
dardaa et sa femme Oum Dardaa la Grande.” Extrait d’al-Adhkaar
(p.296).

8. L’homme et la femme partagent ce qui précède
en termes de dispositions.

9. De tels sobriquets peuvent être adoptés par
quelqu’un qui n’a pas d’enfant. D’après Aicha, elle dit: O Messager d’Allah! Toutes mes compagnons ont des sobriquet contrairement à moi!
Il dit : fais-toi en avec le nom de ton fils Abdoullah
ibn Zoubayr. Depuis lors, on l’appelait Oum Abdoullah jusqu’à sa mort.
(Rapporté par Ahmad (43/291) et jugé authentique par les vérificatieurs
du Mousnad et par al-Albani
dans as-silsilah as-Sahihah
(132).

10. On peut de donner un sobriquet à un homme ou
une femme après leur mariage et avant qu’ils n’aient des enfants. Rien ne s’y
oppose.

a)
D’après Abdoullah ibn Massoud (P.A.a)
le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) lui donna le sobriquet
d’Abou Abdourrahmane alors qu’il n’avait pas eu d’enfant.”
(Rapporté par al-Hakim (3/353) et par at-tabarani dans al-Kabir
(9/65) et jugé authentique par Ibn Hadjar dans Fateh al-bari
(10/582).

b) Al-Bokhari a rapporté
dans al-Adab al-Moufrad
dans le chapitre adoptin d’un sobriquet
avant d’avoir un enfant d’après
Ibrahim an-Nakha’i Aboullah
ibn Massoud donna à Alquamah le sobriquet d’Abou Chibl alors qu’il n’eut pas d’enfant. (Jugé authentique par
Cheikh al-Albani dans al-Adab
al-Moufrad (848).

11. Rien n’empêche de donner un sobriquet à
l’enfant même avant servage et dès sa naissance; qu’il soit mâle ou femelle.

Les ulémas ont mentionné de multiples avantages
liés à l’attribution d’un sobriquet pour un jeune enfant comme le renforcement
de sa personnalité, lui éviter de mauvais surnoms et faire preuve de bon augure
quant à sa logénvité et sa procréation.

La Sunna authentique atteste l’attribution d’un
sobriquet à un jeune enfant par le Prophète (Bénédiction et salut soient sur
lui). D’après Anas ibn Malick (P.A.a):
Le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) était celui des
humains qui possedait les meilleurs mœurs. J’avais un
frère du nom d’Omayr qui venait, je crois, d’être servé. Quant il venait auprès du Messager d’Allah (Bénédiction
et salut soient sur lui) , il lui disait: Aba Oumayr! Qu’a fait an-Noughayr?
Il jouait avec. (Rapporté par al-Bokhari (5850 et
par Mouslim,2150). Noughayr désigne un petit oiseau qui ressemble au
rossignole.

Ce hadith
est placé par al-Bokhari sous un chapitre intitulé chapitre
sur l’attribution d’un sobriquet à un enfant avant même sa naissance. An-nawawi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit
: Ce hadith contient de très nombreux avantages dont la permission
d’attribuer un sobriquet à quelqu’un qui n’a pas d’enfant, et d’en donner à un
enfant et que cela ne relève pas du mensonge. Extrait de charh
Mouslim (14/129).

On lit dans l’encyclopédie juridique (35/170 et
171): « Les ulémas ont dit: ils (les anciens) attribuaient des sobriquets aux
enfants en guise de bons augures et dans l’espoir que l’enfant vivrait assez
long temps pour procréer, et pour lui éviter un mauvais surnom. Ibn Abidine dit: Certains réprouvent qu’on donne le sobriquet,Abou
Baker, à un petit enfant; d’autres ne le réprouvent pas puisque cela revient à
augurer du bien.

Ceci clarifie la réponse demandée, à savoir la
permission de donner un sobriquet décentà un enfant, fût il un nourrisson, mâle ou femelle, que le sobriquet
soit emprunté aux compagnons ou aux compangonnes du
Prophète. C’est incontestablement une bonne pratique.

Allah le sait mieux.

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