Existe-t-il une invocation spéciale qui aide à bien comprendre?

Question Y-t-il une invocation spéciale pour aider les étudiants qui n’apprennent pas facilement à bien comprendre leurs cours. Quelqu’un m’a conseillé de dire cette invocation: Seigneur! Donne-nous accès à Ta sagesse. Répands Ta miséricorde sur nous, ô Toi l’Auguste, le Généreux. Louange à Allah. Premièrement, il convent de savoir que les plus importants facteurs qui…

Question

Y-t-il une invocation spéciale pour aider les étudiants qui n’apprennent pas facilement à bien comprendre leurs cours. Quelqu’un m’a conseillé de dire cette invocation: Seigneur! Donne-nous accès à Ta sagesse. Répands Ta miséricorde sur nous, ô Toi l’Auguste, le Généreux.

Louange à Allah.

Premièrement, il convent de
savoir que les plus importants facteurs qui aident à comprendre sont au nombre de
deux:

1. Réaliser les vraies causes de la compréhension, à
savoir bien écouter, se concentrer , mémoriser,
réfléchir et poser des questions sur ce qui n’est pas clair. Ces choses sont
très importantes. Il est difficile de les appliquer au début. Mais elles
apportent la meilleure aideà bien comprendre. Si l’apprenant s’y entraîne et en fait une
habitude, il finit par se les approprier.

2. Se refugier sincèrement
auprès d’Allah Très-haut, Lui demander de nous aider à apprendre et à
comprendre. Le savoir est une lumière qu’Allah projette dans le cœur. Si
celui-ci est éloigné d’Allah, il ne sera pas prêt à recevoir la lumière. Quant
au cœur proche d’Allah grâce à l’adoration, à l’amour, au repentir, à la
demande du pardon, et au retour vers Allah, il tient compte de ceci et se rend
digne de bénéficier d’une ouverture d’esprit provoquée par Allah le Puissant et
Majestueux.

Ibn al-Qayyim ( Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a établi dans
son grand ouvrage intitulé Iilamma al-mouwaaiin un
ensemble de choses qui aident le Mufti à comprendre et à saisir les réalités , les
questions et les évènements. Tout étudiant et vrai chercheur de la vérité
peuvent en tirer profit. Voici ce qu’il dit:« Il convient que le mufti bien
inspiré qui se retrouve devant une question de faire preuve d’un réel
besoin-non du savoir- mais de l’inspiration de Celui qui fait connaître le bien
et guide les cœurs pour qu’Il inspire le mufti, lui ouvre la voie droite et le
guide vers le jugement qu’Il a établi pour Ses serviteurs à propos de la
question du moment. Chaque fois que le mufti frappe à cette porte, il aura
frappé à la porte du succès. Celui qui espère bénéficier de la grâce de son
Maître, mérite bien de ne pas en être privé. Quand le mufti éprouve cette
préoccupation dans son cœur, cela doit être perçu comme un signe précurseur de
l’assistance (divine). Dès lors, le mufti doit s’orienter et fixer son regard
sur la source de la bonne guidance, la mine de la rectitude et le lieu d’où
jaillit la juste vision, à savoir les textes du Coran, de la Sunna et les
traditions des compagnons.

Que le mufti fasse de son mieux pour connaitre le
jugement à appliquerà
la situation nouvelle. S’il trouve la juste solution, il l’annonce. Si la
situation reste floue, il s’empresse à se repentir, à demander pardon et
multiplier le rappel d’Allah. En effet, le savoir est une lumière qu’Allah
projette dans le cœur de Son serviteur. La passion et la rébellion sont comme
un vent déchainé qui éteint ou tente d’éteindre et finit nécessairement à
affaiblir la lumière.

Je me suis retrouvé auprès de cheikh al-islam (Puisse
Allah sanctifier son âme) en des moments où il éprouvait de la fatigue pour
s’être confronté à des questions très difficiles qui l’obligeaient à se refugier dans le repentir, la demande du pardon, la
sollicitation du secours d’Allah, d’un refuge auprès de Lui, la sollicitation
de Son inspiration puisée dans le trésor de Sa miséricorde. Rares étaient les
cas où il ne recevait pas tout de suite après un secours se reflétant dans une
succession d’inspirations divines au point qu’il ne savait par la quelle il devait commencer.

Nul doute que celui qui réussit à faire preuve de ce
besoin du savoir en le faisant exprimer par son état, celui dont le cœur
circule dans ses sphères de manière vraie et guidée par un dessin, celui-là
recevra sa part de l’assistance (divine). Celui qui en est privé, est détourné
du chemin (droit) et chassé loin du Compagnon. Si on ajoute à la manifestation
du besoin un effort pour atteindre la vérité, on est résolument engagé dans la
voie droite. Voilà la grâce qu’Allah accorde à celui qu’Il veut. Allah est le
détenteur de l’Immense grâce.» Extrait d’Iilaam
al-mouqaqquiin (6/67-68). Révisé parMashhour
Aassan Salman.

Ibn Abdoul Hadi (Puisse Allah lui accorder Sa
miséricorde) a cité les propos de cheikh al-islam que voici:
Il m’arrive d’hésiter devant une question, une chose ou un cas. Dès lors, je
sollicite le pardon d’Allah mile fois ou plus ou moins au point de retrouver la
sérénité et de voir la solution. Il poursuit: cela peut m’arriver alors que je
me trouve soit au marché, soit à la mosquée, soit à l’école ou sur une route
sans m’empêcherde me livrer au rappel
et à la demande du pardon (divin) et ce jusqu’à ce que j’obtienne ce que je cherche.Voir al-Ouqoud ad-dourriyya (p.6).

Deuxièmement, nous n’avons pas pu trouver une invocation
spéciale reçue de haute source et qui soit recommandé à celui qui veut
comprendre. Il n’y a que des formules de dhikr reçues
de certains ancêtres pieux ou des interprétations de certains hadiths
prophétiques et l’application des bonnes invocations qui en découlent. La Sunna
n’applique pas une telle restriction à l’invocation mais l’interprétation de la
sunna (hadith) de manière à l’adapterà la situation ( de celui qui en tire
une invocation) est un effort personnel de celui parmi les ancêtres pieux qui
l’a fait.

Celui qui prononce ces dhikrs
et invocations des ancêtre pieux sans croire qu’elles
relèvent telles qu’elles apparaissent de la Sunna ou qu’elles possèdent une
vertu particulière, n’encourt rien.

Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui
accorder Sa miséricorde) a dit: «Il convient que le
mufti multiplie l’usage de ce hadith authentique:

Seigneur, Maitre de Gabriel, de Michaelet
d’Israphel , Créateur des
cieux et de la terre, connaisseur de l’invisible. Tu tranches les différends
qui opposent Tes serviteurs. Avec Ta permission, guide-nous vers la vérité dans
l’objet des différends. Tu es Celui qui guide celui qu’il veut sur le droit
chemin.

Notre cheikh (Ibn Taymiyah)
employait cette invocation souvent. Chaque fois il se retrouvait devant des
question difficiles, il disait: «Maître d’Abraham!
Instruis-moi. Il sollicitait le secours grâce à l’emploi de cette formule en
suivant en cela l’exemple de Mouadh ibn Djabal (P.A.a).

Certains ancêtres pieux ouvraient leurs discours par
cette invocation: Gloire à Toi! Nous ne possédons
aucun savoir en dehors ce que Tu nous as appris. Tu es le Très-informé, le Très
sage. Makhoul disait: Il
n’y a ni moyen ni puissance en dehors d’Allah. Malick
disait : S’il plait à Allah. Il n’y a pas de force si
ce n’est d’Allah , l’Auguste, l’Incommensurable.

Certains des ancêtres pieuxdisaient :Maître, éclaire nous la
poitrine (esprit);facilite nos affaires, guide-nous, rectifie nos pas , délie nos
langues de manière qu’ils comprennent nos propos.

Certains des ancêtres pieuxdisaient: Seigneur! Assiste nous,
guide nous, rectifie nos pas, réunis-nous et la juste vision et la récompense,
protège nous contre l’erreur et la privation.

Certains des ancêtres pieuxrécitaient la Fatiha. Nous avons expérimentécette
pratique et l’avons trouvée parmi les moyens les plus efficaces pour atteindre
la vérité. Dans ce domaine, tout dépend de la bonne intention, de la sincérité
dans le dessein et de la véracité de l’orientation.

L’imam Ahmad a été interrogé en ces termes:
Parfois, il nous est difficile d’accéder auprès de vous. Qui allions nous
interroger autre que vous?-«Allez interroger Abdoul Wahhab
al-Warraq car il mérite d’être aidé (par Allah)
d’atteindre la vérité.

L’imam Ahmad s’était appliqué les propos d’Omar ibn al-Khattab (P.A.a):«
Restez près des bouches de dévots et écoutez bien ce qu’ils disent car des
choses vraies leur apparaissent. C’est parce que leurs cœurs sont proches
d’Allah. Or, plus un cœur est proche d’Allah, plus débarrassé devient- il des
mauvais obstacles et la lumière qui lui dévoile la vérité plus forte et plus
parfaite. Plus loin d’Allah il est, plus nombreux sont les obstacles qui
l’entravent et plus faible est la lumière qui lui dévoile ce qui est juste. Car
le savoir est une lumière qu’Allah projette dans le cœur et qui permet au
fidèle de distinguer entre ce qui est juste et ce qui est erroné.

Malick a dit à Chaffi (Puisse Allah
les agréer tous les deux) lors de leur première rencontre:
Je vois certes qu’Allah a projeté une lumière dans ton cœur. Ne l’éteins pas par l’obscurité de la désobéissance. Le Très-haut
a dit: Ô vous qui croyez! Si vous craignez
Allah, Il vous donnera le moyen de distinguer … Parmi les moyens de
distinction figure la lumière qui permet au fidèle de distinguer le vrai du
faux. Plus le cœur du fidèle est proche d’Allah, plus sa capacité de
distinction est plus parfaite. C’est Allah qui garantie
l’assistance.» Extrait d’iilaam al-mouwaqquiin (6/197-199).

Allah le sait mieux.

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