Sa mère mécréante a rompu ses relations avec elle après sa conversion à l’Islam.

Question Ma mère, qui n’est pas musulmane, a rompu ses relations avec moi depuis 13 ans. Quand je lui écris, elle ne répond pas et quand je lui téléphone, elle interrompt la communication. Elle a changé d’adresse puisque je savais où elle se trouvait et étais allée la voir. Quand quelqu’un dit du bien de…

Question

Ma mère, qui n’est pas musulmane, a rompu ses relations avec moi depuis 13 ans. Quand je lui écris, elle ne répond pas et quand je lui téléphone, elle interrompt la communication. Elle a changé d’adresse puisque je savais où elle se trouvait et étais allée la voir. Quand quelqu’un dit du bien de moi, elle le traite de partisan et l’insulte. Je sais qu’elle souffre d’une maladie mentale et a même été hospitalisée. A la maison, elle préfère rester seule. Elle m’a dit un jour qu’elle s’opposait à l’Islam. Depuis lors, j’ai compris que ce qui le gênait était ma conversion à l’Islam… Que devrais-je faire. Conseillez-moi. Puisse Allah vous récompenser par le bien.

Louange à Allah.

Le
vrai croyant sait qu’Allah soumet ses serviteurs à toutes sortes d’épreuves
afin de tester leur patience, consolider leur mérite, élever leur grade, accroître
leur récompense et révéler la sincérité de leur adhésion à la vérité. A ce propos
le Très Haut dit : Nous vous éprouverons certes afin de distinguer ceux d’
entre vous qui luttent (pour la cause d’ Allah) et qui endurent, et afin d’
éprouver (faire apparaître) vos nouvelles. (Coran, 47 : 31).

Parmi
ses épreuves figure ce que l’on entend de la part des polythéistes en fait de
nuisance visant à détourner le croyant de sa religion et exercer sur lui une
pression psychologique pour l’exaspérer et le pousser à retourner à la mécréance.
Allah le Transcendant a mentionné cette réalité dans son livre et indiqué la
manière dont il faut affronter la nuisance. C’est ainsi qu’il dit : Certes
vous serez éprouvés dans vos biens et vos personnes; et certes vous entendrez
de la part de ceux à qui le Livre a été donné avant vous, et de la part des
Associateurs, beaucoup de propos désagréables. Mais si vous êtes endurants et
pieux… voilà bien la meilleure résolution à prendre. (Coran, 3 : 186).

Si
l’injustice est en elle-même de nature à avoir un effet pénible et un impact
douloureux sur la victime, comment est-elle ressentie quand elle nous est infligée
par le plus proche des parents, celui à qui des liens de sang et de chair nous
unissent? Comment la ressentir quand elle vient de la propre mère de la victime,
celle qui l’a mise au monde ?

« L’injustice
venant des proches a un impact plus malfaisant

« qu’un
coup asséné avec un sabre tranchant.

Mais
le croyant ne courbe pas l’échine et ne recule pas, même si il était exposé
à la pire nuisance infligée par ses plus proches parents. Le croyant applique
les enseignements du Coran concernant le traitement de la mère malfaisante,
celle qui a opté pour la rupture. Le récit suivant illustre ce qui vient d’être
dit :

« D’après
Mu’ab ibn Sa’ad ibn Abi Waqqas, son père a dit : La mère de Sa’ad avait
juré de ne plus lui adresser la parole jusqu’à ce qu’il reniât sa foi. Elle
s’était décidée à ne plus manger ni boire, et disait : tu prétends qu’Allah
t’a recommandé tes parents… Me voilà ta mère je te l’ordonne . Il dit
: « Elle resta trois jours (sans se nourrir) au point de s’évanouir exténuée..
Un de ses fils du nom de Umara lui donna à boire. Et puis elle se mit à prier
contre Saad. C’est alors qu’Allah révéla ce verset : Et Nous avons enjoint
à l’ homme de bien traiter ses père et mère, et “si ceux-ci te forcent
à M’ associer, ce dont tu n’ as aucun savoir, alors ne leur obéis pas”.
Vers Moi est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez.
(Coran, 29 :8 ) (rapporté par Mouslim, 4432).

Le
Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) fut démenti par certains de ses
plus proches parents dont son oncle Abou Lahab. Ce qui ne l’empêcha pas de poursuivre
son appel et la transmission de la religion en dépit des difficultés de la situation.

Rabi’a
ibn Abbad ad-Dily, un musulman qui avait connu la vie anté-islamique, dit :
« J’ai aperçu le messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui)
au marché dit Dhil Madjaz où il disait : ô gens ! Dites : il n’y
a de dieu qu’Allah, vous obtiendrez le bonheur . Il traversait les passages
du marché au milieu de la foule. Personne ne lui disait rien, et lui poursuivait
: ô gens ! dites : il n’y a de dieu qu’Allah vous obtiendrez le bonheur .
C’est alors qu’un homme bigleux au visage radieux coiffé de deux tresses surgit
derrière lui en disant : C’est un renégat, un menteur . J’ai dis
à ce moment : qui est celui-là ?


C’est Muhammad ibn Abd Allah qui parle de la prophétie.


Qui est celui qui le dément ?


c’est son oncle Abou Lahab. (rapporté par l’imam Ahmad, 15448).

Ô
sœur musulmane ! Restez attachée à votre religion et continuez à bien traiter
votre mère comme Allah vous l’a ordonné. Si elle persiste à se détourner de
vous et à rejeter le traitement que vous lui réservez, vous ne commettrez aucun
péché. Bien au contraire, vous êtes sur la bonne voie, même si la situation
vous déplaît. Restez patiente car vous avez raison. C’est Allah qui assiste.

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